Indéterminés – Samantha Bailly

Je remercie d’abord Léa, Le livre de poche et JC Lattès pour l’envoi de ce livre. Et un grand merci à Samantha Bailly pour la dédicace. Après la fin de A durée déterminée (chronique ici et pour le tome 1 c’est par là) j’avais hâte de découvrir ce que ce dernier tome nous réservait.

Résumé de l’éditeur

En cinq ans, Ophélie a gravi à toute vitesse les échelons de Pyxis, entreprise pilier du marché du divertissement  : la stagiaire fraîchement débarquée de Bretagne s’est muée en parisienne sophistiquée et, à même pas trente ans, a été nommée directrice de la communication.
Alors que la voilà enfin parvenue à la place qu’elle a tant convoitée, Pyxis est rachetée par GameVision, géant de l’industrie des jeux vidéo  : adieu l’ambiance familiale et décontractée, Pyxis devra maintenant satisfaire les intérêts financiers d’actionnaires inconnus. Licenciements à la chaîne, changements de stratégie, climat tendu… Ophélie se retrouve en pleine tempête professionnelle, tempête qui ne tarde pas à gagner sa vie personnelle, lorsqu’Arthur Mareuil, ancien stagiaire qu’elle a bien connu, est nommé analyste financier chez Pyxis. La femme accomplie qu’elle est devenue saura-t-elle résister davantage qu’il y a cinq ans au charme du jeune homme  ?

Ce que j’en ai pensé

Dans ce dernier tome on retrouve Ophélie 5 ans après le début de son CDI, toujours chez Pyxis mais avec de nouvelles responsabilités puisqu’elle est désormais directrice de communication. J’étais contente de la retrouver et de voir son évolution tant d’un point de vue professionnel que personnel. Indéterminés marque le retour d’Arthur (enfin !) qui était lui aussi stagiaire chez Pyxis en même temps qu’Ophélie. Là encore, l’évolution de ce personnage était très intéressante. Arthur est plus sentimental et plus profond. Ce personnage m’avait un peu manqué dans le tome 2.

Peu à peu on va apprendre des éléments sur chacun des personnages qui permettent de combler la période des 5 ans écoulés. Cela permet aussi et surtout de mieux cerner les personnages et de comprendre ce qui les a conduit à cette évolution. Les personnages secondaires sont également présents et on en saura davantage sur chacun d’eux leur choix de carrière et leur évolution, que ce soit chez Pyxis ou non.

La plume de Samantha Bailly est toujours addictive et fluide. Les points de vue d’Ophélie et Arthur sont alternés encore une fois. Mais cela ne s’essouffle pas pour autant, au contraire, les personnages ont gagné en maturité, leurs préoccupations ont évolué et leurs objectifs personnels et professionnels aussi. 

La fusion de Pyxis avec GameVision apporte un nouveau tournant à l’histoire. Nouveaux personnages, nouveaux enjeux et nouvelles craintes. A travers cette fusion, Samantha Bailly nous propose une autre vision du monde du travail. Si Pyxis était une entreprise dite familiale et en apparence décontractée, GameVision a un tout autre mode de fonctionnement. C’est dans une ambiance professionnelle tendue qu’Ophélie, Alix et Arthur vont désormais évoluer. Ce roman nous montre également un aperçu du monde de l’édition, les bons côtés comme les travers, avec les personnages d’Alix et Pierre Hoffman, tous deux issus du pôle éditorial de Pyxis. Cette facette est très bien amenée et très bien traitée. J’ai beaucoup apprécié le clin d’oeil que fait Samantha Bailly à son autre trilogie Nos âmes jumelles avec les personnages de Lou et Sonia, jeunes auteures. 

Ce dernier tome est pour moi le meilleur de la trilogie. Samantha Bailly traite des thèmes plus variés et chacun est très bien amené. Elle décrit à merveille des situations malheureusement courantes. Les personnages ne sont pas épargnés dans ce tome mais c’est aussi pour coller au plus près de la réalité même si ce n’est qu’une fiction. Chacun peut s’identifier aux personnages ou aux situations qu’ils vivent. Les thèmes les plus délicats sont traités toujours avec sensibilité et justesse. Tout au long du roman, Samantha Bailly glisse des messages sociaux importants, que ce soit à travers les personnages de Lou et Sonia et leur situation d’auteures ou à travers Ophélie, Alix et Arthur. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas spoiler, je ne veux pas gâcher votre plaisir de lecture, mais j’ai parfois eu envie de hurler et pleurer face à certaines situations vécues par les personnages et d’applaudir certaines décisions. J’ai d’ailleurs versé quelques larmes dans le dernier quart du roman, face aux événements du livre qui sont ancrés dans la réalité. 

J’ai eu un petit pincement au coeur en refermant le livre. J’étais triste de quitter ces personnages que j’ai pris plaisir à suivre. La fin est ouverte sur d’autres horizons, comme la vie réelle finalement.

Un dernier tome addictif avec des thèmes plus profonds 

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JC Lattès – 446 pages – 19 €

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